Antoine de Maximy, Le comte des mille-et-une nuits

Avec les gens, il a un succès fou. Son truc: leur demander la permission de coucher chez eux. Après huit ans de rencontres cocasses pour son émission J’irai dormir chez vous, Antoine de Maximy lève le pied pour se consacrer au long métrage. Rencontre avec un voyageur compulsif qui se soigne.

Tu reviens de San Francisco, chez qui as-tu dormi?

J’ai dormi chez cinq personnes en faisant le grand écart! Entre un mec qui avait une super villa avec vue sur la mer et qui me disait avoir neuf maisons, un avion, et un autre qui travaillait dans une déchetterie et qui m’a permis de dormir dans son van dégueulasse.

C’est pour une suite à « J’irai dormir chez vous« ?

Je veux faire un long métrage dans la veine de J’irai dormir à Bollywood, c’est-à-dire un voyage de 90 minutes qui t’emmène loin, avec le souffle de la route…

Huit ans à arpenter la planète, ça use?

Huit ans pour l’émission, mais depuis trente ans j’ai parcouru quatre-vingt-dix pays quand même. C’est moins que Nicolas Hulot, il doit en avoir fait presque le double. Pour ne pas être usé, il faut parfois s’arrêter. J’essaye de me renouveler pour ne pas m’emmerder, car si je m’emmerde je vais être mauvais et si je suis mauvais ça ne va pas durer longtemps.

Est-ce que tu éprouves la joie du collectionneur avec tes 90 pays?

Oui, j’ai éprouvé la joie de celui qui accumule les visas, les tampons sur le passeport, mais ce n’est plus capital, j’en ai fait assez pour être satisfait. J’ai encore envie d’aller en voyage, mais je ne suis plus dans la logique du toujours plus, je préférerais faire un long métrage de fiction maintenant. Parce que ça va être nouveau pour moi, un défi plus grand et des angoisses beaucoup plus grandes aussi!

La chemise rouge est un hommage à Cousteau et son bonnet rouge?

Non. J’ai dit à mes producteurs que je m’habillerais pareil pour pouvoir utiliser des plans qui n’ont pas été tournés le même jour. On a choisi la couleur rouge comme emblème parce que ça se voit bien, qu’on n’avait vraiment pas de sous et que ma garde-robe comptait déjà plusieurs chemises rouges. (…)

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Photographe : Nathalie Guyon
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Écrit par
Sandrine Mercier
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