« On vient à Portland pour être soi-même. » Karen, cheveux couleur céladon, piercing géant dans l’oreille et tatouage fleuri dans le cou, a trouvé dans cette ville de quoi assouvir ses envies d’une autre Amérique. Une ville semi-urbaine où la nature a gardé ses droits et où les habitants sont épris de liberté.
Locavore, j’adore !
Ne cherchez pas un McDonald’s, il n’y en a pas un seul. À la place, on trouve des Burgerville qui proposent un hamburger à base de steaks et fromage de l’Oregon. Pour s’approvisionner, c’est facile et c’est tout près, car Portland est à la pointe en matière d’agriculture urbaine et de jardins communautaires. Ici les habitants ne jurent que par les circuits courts et les restaurants s’adaptent. Prenez le Noble Rot, il possède son jardin sur le toit. Tous les matins, Joseph, le cuisinier sec comme une trique et tatoué bien entendu, vient entretenir ses chers poireaux, céleris, choux… « Je viens à 10 h avec mon café, écouter les oiseaux, parler aux plantes, respirer l’air, récolter. C’est apaisant. C’est la vie. » Ainsi, il élabore sa carte en fonction des fruits et légumes du jour. L’obsession écologique des Portlanders a inspiré la série TV Portlandia qui fait rire tout le pays. À Portland décrite comme « la ville où les jeunes vont prendre leur retraite », on peut notamment voir sur un marché un client voulant à tout prix connaître le nom de la poule qui a pondu les œufs qu’il achète. (…) Lire la suite dans AR32
