Valparaiso, te quiero mucho – Chili

Il y a des villes que l’on tient à connaître simplement à cause de la sonorité de leur nom. C’est le cas du port chilien, qui se révèle aussi beau à entendre qu’à regarder.

Je t’écris de Valparaiso où je m’installerais bien si ce n’était pas si loin. Voilà un endroit dont il est facile de tomber amoureux au premier coup d’œil, et ce n’est pas si courant. C’est le charme des villes en relief qui promettent des secrets dans les recoins de leurs vallons. Sur les cerros, les maisons en tôle, en briques ou en broc semblent parfois tenir par la seule grâce de Dieu (qui pourtant n’existe pas) en attendant le prochain tremblement de terre dévastateur (la preuve). Valparaiso possède la grâce des cités latino-américaines dont les couleurs décaties offrent au visiteur la patine du temps qui n’a pas de prix. Elle scintille de l’énergie des ports, où les cultures se croisent et finissent par s’étaler sur les murs. Au XIXe siècle, Valpo (comme on dit ici) était une escale incontournable entre les mondes atlantique et pacifique, avant que l’ouverture du canal de Panama ne l’endorme. Marins, négociants et aventuriers de tout poil venaient s’y délasser dans les bordels après le long passage du détroit de Magellan. Certains s’arrêtaient pour construire un palais excentrique en cas de bonne fortune. (…)

Lire la suite dans AR 29.

Partager
Écrit par
Julien Blanc-Gras

Né en 1976, Julien Blanc-Gras est un écrivain et journaliste-reporter.
Après des études de journalisme à Grenoble, il obtient un DEUG d’histoire puis une maîtrise en journalisme, puis à Hull en Angleterre.

En 2005, il publie au Diable vauvert, « Gringoland », qui conte un périple latino-américain et sera ensuite lauréat du festival du Premier Roman de Chambéry et « Talents à découvrir » des librairies Cultura.

En 2008, il publie « Comment devenir un dieu vivant », une comédie apocalyptique déjantée, puis « Touriste » en 2011, et « Géorama » en 2014.

Il a également séjourné aux îles Kiribati à l’automne 2011 pour réaliser son livre, « Paradis (avant liquidation) » (2013).

Voir tous les articles