Week-end grand cru à Saint-Émilion

La réputation du gouleyant breuvage issu de ses treilles n’est plus à faire. La visite de ce village d’exception où la pierre blonde se couvre de tuiles couleur pain d’épice est une bonne mise en bouche avant d’aller « taster » dans les chais alentour.

Étancher sa soif de culture

On ne vient jamais à Saint-émilion tout à fait par hasard. D’ailleurs, on n’y vient pas, on y jette l’ancre. Ceux qui débarquent sur cette île de calcaire perdue dans un océan de vignes invoquent au moins le joyau de pierres fauves, la cité chargée d’histoire, le musée médiéval à ciel ouvert, inscrit s’il vous plaît au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco depuis 1999… Autant de bons prétextes pour déambuler dans le dédale de ruelles et de venelles pentues, avant d’aller se taper la cloche et se rincer la gargamelle dans l’un des nombreux estaminets de la ville. La fraîcheur des souterrains de l’église monolithe facilitera la digestion des visiteurs. C’est là, qu’au VIIIe siècle, le bon moine émilian a passé les 17 dernières années de sa vie, loin de sa Bretagne natale où une série de miracles imprudents l’avait rendu un peu trop populaire. Peu de choses à voir dans sa modeste tanière hormis son fauteuil de méditation creusé dans le calcaire. Les femmes en mal d’enfants seront ravies d’apprendre qu’elles n’ont qu’à y poser leurs fesses pour voir leurs vœux de grossesse s’exaucer. Merci à toi St émilion ! (…)

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Photographe : Christophe Migeon
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Écrit par
Christophe Migeon
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