El Hierro – Fille du vent et de la mer

Elle, c’est El Hierro. Contrairement à Tenerife, Gran Canaria ou Lanzarote, ses grandes sœurs, elle a refusé le tourisme de masse. Première île au monde 100 % autonome grâce aux énergies renouvelables, elle mise sur la simplicité, l’écologie  et la nature. Tentant non ?

Les Canaries, leurs bataillons d’hôtels-usines les pieds dans l’eau, leurs flopées de touristes se faisant rissoler au soleil sur les plages le jour et se dévergondant la nuit, voilà l’image déplorable que j’avais de ces îles espagnoles perdues au large de l’Afrique. Pas question d’y aller faire un tour jusqu’à ce que j’entende parler d’El Hierro, « minuscule », « déserte », « rude ». Tiens, tiens, il y aurait donc des Canaries épargnées par les maux du tourisme de masse ? J’irai donc là-bas contre tous les pronostics.

L’île de fer
Escale à Tenerife, la plus grande des îles des Canaries. El Hierrro, la plus petite, n’est plus très loin. J’aurais aimé la rejoindre à bord d’un bateau, goûter la lenteur d’un voyage aux creux des vagues, mais une météo capricieuse retient à quai les ferrys. Va pour l’avion. Quarante-cinq minutes plus tard,  j’atterris sur l’ancien « bout du monde » emmitouflé dans une épaisse brume. Avant que Christophe Colomb ne découvre les côtes américaines en 1492, l’homme européen ne connaissait en effet pas de terres plus éloignées dans l’Océan Atlantique que ce petit caillou, situé à quelque 400 km des côtes du Sahara Occidental. Situation qui valut au méridien d’El Hierro d’être choisi comme référence de l’origine des longitudes au XVIIe siècle avant d’être détrôné par celui de Paris puis de Greenwich. Bizarrement, « la isla del hierro », autrement dit « l’île de Fer », n’a jamais recélé une once de fer dans ses sols. (…)

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Écrit par
Charlotte Quirot
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