Jungfraujoch, la plus haute haute gare d’Europe à 3454m d’altitude

Eiger (3970m), Mönch (4107m), Jungfrau (4158m). Trois montagnes mythiques de l’Oberland bernois qui font briller des étoiles dans les yeux du moindre alpiniste. Trois montagnes qui en 1893 rent germer dans l’esprit de l’industriel Adolf Guyer-Zeller une idée insensée pour qui n’est pas suisse.

Jungfraujoch, la Tour Eiffel des Suisses

Puisque le commun des mortels ne pourrait jamais fouler ces cimes inexpugnables, il n’y avait qu’à percer un tunnel ferroviaire dans l’Ogre et le Moine pour finalement atteindre la Vierge. Et c’est ainsi qu’en 1912, on inaugurait la plus haute gare d’Europe à 3454m d’altitude sur un col en contrebas du sommet. «Chaque Suisse y va au moins une fois dans sa vie, raconte Erika Mattle, une guide des chemins de fer Jungfrau. C’est comme la tour Eiffel pour les Parisiens.» Déposés comme par enchantement dans l’univers de la très haute montagne, des touristes se mettent à faire des sauts de cabri dans la neige et à pousser des cris sous le regard éberlué des chocards à becs jaunes venus jusque là haut grappiller quelques miettes de sandwichs. Une fois passée l’excitation, ils s’abandonnent à la contemplation du Glacier d’Aletsch, le plus long d’Europe avec ses 22 km. Ils deviennent statues pour un moment.

Des stars et des vaches

Non, Gstaad n’est pas que cette station pour milliardaires se déplaçant exclusivement en jet privé. Qu’on se le dise, on peut y venir aussi en train, notamment avec le GoldenPass MOB Panoramic, et dans les jolis chalets éparpillés dans la montagne, on trouve encore des exploitants agricoles qui bichonnent leurs vaches. On dit qu’il y en a autant que d’habitants. Les stars ce sont elles lorsque descendant des alpages avec sur la tête une couronne de fleurs, elles traversent le village interdit aux voitures en faisant tinter leurs cloches et sans jeter un regard aux vitrines des boutiques de luxe. Une Rolex avant 40 ans pour dire qu’on a réussi sa vie, très peu pour elles. Paître aux abords du lac de Lauenen, cette goutte d’eau émeraude égarée parmi les montagnes où brillent deux cascades d’argent, suf t à leur bonheur. Comme on les comprend. On voudrait comme elles pouvoir à loisir profiter de ce paysage grandiose qui apaise l’âme, mais
on ne broute pas. C’est pourquoi, après la balade, il faut bien rentrer à Gstaad pour casser la croûte.

Plus d’infos dans le AR47 et sur le site de la Suisse : http://suisse.com/jungfraujoch

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Écrit par
Michel Fonovich
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