Oléron en 6 lettres et 6 passions

La plus grande des îles atlantiques émerge de l’océan vert sombre tel un diamant brut. Moins léchée, moins proprette que ses camarades, elle ne semble s’accommoder que de personnages passionnés prêts à s’investir sans tricher et sans compter sur une authentique terre marine.
Photo: Christophe Migeon
O comme ostréiculteur
Le nom d’Oléron, généralement associé à celui de Marennes, évoque immanquablement une assiette garnie de bivalves verdâtres à l’agonie, consommés un soir de fête entre deux renvois de champagne. De fait, les deux tiers de la production sont écoulés aux fêtes de Noël et de Nouvel An. Ce qui n’empêche nullement l’ostréiculteur de rester tout au long de l’année aux petits soins de ces mollusques bien fragiles. Avec le développement de l’élevage, la fable selon laquelle il ne faudrait manger des huîtres que pendant les fameux « mois en R » a été reléguée au panthéon des niaiseries de l’almanach Vermot. Tous les jours ou presque, Benoît Massé enfile ses cuissardes, et se glisse dans l’eau fraîche pour rendre visite à ses pensionnaires qui baillent à s’en décrocher la noix dans l’eau turbide de ce qu’il est convenu d’appeler l’estran vaseux. (…)
Les cabanes ostreicoles de St Trojan. Photo: Christophe Migeon
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Écrit par
Christophe Migeon
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