Pérou en kayak : 6 copains sur l'Apurimac - A/R Magazine voyageur

Le Pérou en kayak : 6 copains sur l’Apurimac

Une vision ?

 

Les gorges profondes dont les parois lisses s’élèvent à la verticale jusqu’à 300 à 400 m au-dessus de nos têtes. Au bout de 10 jours sans jamais voir l’horizon, on se sentait oppressés. On avait le senti- ment d’être prisonniers de la montagne. On a ressenti vraiment une libération en s’approchant de la jungle.

 

Un bruit ?

 

A notre arrivée dans la jungle, un son puis- sant provenait de la berge, un son qui nous enveloppait totalement. Des milliers d’in- sectes chantaient en même temps. Ce bruit sonnait la fin du voyage. Sinon bien sûr, il y a le bruit de l’eau qu’on ne peut pas oublier. Le brouhaha incessant de l’eau dans lequel on a vécu pendant 17 jours.

 

Un toucher ?

 

Le rocher. On était dans un environne- ment très minéral. Souvent il fallait contourner les rapides trop forts et esca- lader des rochers avec nos kayaks de 50 kilos sur le dos. On prenait alors appui sur ces grosses roches avec les pieds, les mains. Leur dureté a contribué aussi à la sensation d’oppression.

 

Une odeur ?

 

L’odeur de la popote qui chauffe le soir après une dure journée. Cette odeur vient nous rassurer, elle annonce un moment de détente entre copains. Mine de rien, on est tout seul toute la journée à kayaker. Alors autour de cette odeur de riz ou de quinoa, on a du plaisir à se retrouver ensemble.

 

Une sensation qui reste ?

 

La liberté liée à une vie simple. Tous les jours on fait ce qu’on aime, du kayak, on mange, on dort et on recommence. Cette routine au milieu de paysages nouveaux installe un sentiment de plénitude. Mal- gré les épreuves, la fatigue, les peurs, notre vie de groupe à 6 potes en autono- mie totale pendant 17 jours ne s’est pas transformée en enfer. Un fonctionne- ment sans chef, des responsabilités qui tournent, des échanges pour couper court aux moindres problèmes ont per- mis de créer un groupe assez résilient. 

 

Film à voir au festival international du film et du livre d’aventure et sur www.wearehungry.fr

 

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© We Are Hungry

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Écrit par
Sandrine Mercier
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