Seychelles – Croisière en Goélette

Jour 1 – Un bateau nommé Sea Pearl

Îlede Mahé, port de Victoria. Il est midi. Le soleil tombe à la verticale ; la température flirte avec les 40 °C. Après avoir largué les amarres, le Sea Pearl s’éloigne lentement des côtes en direction de l’île de Praslin. C’est à peine si l’on entend son moteur ronronner. A son bord, 13 passagers qui entament une croisière de 8 jours d’île en île. Mais d’abord, faisons les présentations. Le Sea Pearl n’a pas toujours porté un nom aussi coquet ni navigué dans les eaux tropicales de l’océan Indien. À sa naissance aux Pays-Bas en 1915, on le baptise Dirk et ma foi ça lui va bien. Il a vraiment une coque et des mâts à s’appeler Dirk. Le gaillard a en effet été construit pour ratisser les eaux grises de la mer du Nord par tous les temps. En 1931, il abandonne les voiles au profit du moteur et continue sa vie de harenguier jusque dans les années 70 où refait de la cale au pont, il devient une élégante goélette qui fait découvrir aux touristes les Caraïbes. Ultime rebondissement : en 1997, la compagnie seychelloise Silhouettes Cruises le rachète, lui donne à son tour un coup de neuf et le rebaptise. Ce soir, la « Perle marine » mouille dans la baie de Sainte Anne à l’écart des autres bateaux. Installé à la poupe pour l’apéro, Alain, un passager à la moustache frétillante, n’en finit pas de l’admirer : « On en fait plus des comme ça avec des poulies de bois. Rien à voir avec tous ces catamarans. D’accord, l’est moins confortable, mais il a tellement plus de caractère. » Caressés par la brise, nous resterons longtemps sur le pont pour contempler dans le ciel la Croix du Sud se détachant sur un tapis d’étoiles étincelantes. (…)

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Photographe : Virginie Sueres
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Écrit par
Sandrine Mercier
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