Téhéran – Insolence underground

« En Iran, tout est interdit, mais tout est possible ». Un paradoxe exprimé par les Iraniens eux-mêmes et qui résume à lui seul la situation des artistes dans le pays. Sur les scènes, hommes et femmes ne doivent pas se toucher. Dans les studios, les chanteuses ne peuvent pas enregistrer d’album. Pour fonder une compagnie ou produire un spectacle, il faut une autorisation du ministère de la guidance islamique, qui est en fait celui de la Culture… Et pourtant, la créativité explose à Téhéran. J’assiste un soir à une représentation qu’on me présente comme « underground ». L’endroit choisi se trouve en plein centre-ville, à deux pas de Felestine Square. Curieux pour une performance sensée se dérouler en toute discrétion… Le local ressemble à une officine quelconque : des étagères ici et là, un bureau en formica placé au centre de la pièce et, punaisé au mur, un poster de l’ayatollah Khomeiny qui vous foudroie de son regard d’aigle courroucé. Le genre d’endroit qui passe tout à fait inaperçu en Iran, excepté peut être pour la petite cloison qui dissimule un escalier en sous-sol. (…) Lire la suite dans A/R 34

Photographe : Jeremy Suyker
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Jeremy Suyker
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